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Interview Marion : animatrice et directrice de colonies de vacances

Bonjour à tous, 

Aujourd’hui et malgré ces conditions très particulières nous souhaitons mettre en lumière le métier d’animateur. Profession sans laquelle, les colonies de vacances, entre autre, n’existeraient pas. 

Pour notre part, nous sommes à 105 jours, soit 3 mois et 14 jours, d’accueillir les premiers groupes de jeunes sur le territoire portugais et espagnol pour la saison ETE 2020. 

NOUS CROISONS LES DOIGTS

Ce sont pour la plupart des organismes spécialisés dans les colonies de vacances qui organisent ce type de voyages et font appel à nous pour veiller au bon déroulement des prestations touristiques qui nous sont réservées (logement, repas, transport terrestre, transport aérien, activités sportives et culturelles etc). 

Ces mêmes agences de voyages ont leurs propres équipes d’animateurs/trices et directeurs/trices de centres de vacances. 
A l’arrivée du groupe, à l’aéroport ou directement sur nos structures, l’équipe d’animation rencontre Pass Aventura. 
Au premier abord, pour certains, cela rassure et pour d’autres cela surprend :) 

Afin de prendre du recul sur la façon dont nous accueillons les groupes de jeunes, nous avons invité Marion, directrice de la colonie de vacances CEI au Portugal en août 2019. Un témoignagne d'une jeune femme qui souhaite partager ses différentes expériences en tant qu’animatrice et directrice. 

Marion, petite étais-tu une habituée des colonies de vacances ? 

J’ai découvert le domaine de l’animation lorsque j’ai décidé de m’inscrire au BAFA* ( Abréviation du brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur). 
Avant cet examen, je ne suis jamais partie en colonie de vacances étant plus jeune. 
Je suppose que mes parents ne faisaient pas partis d’un comité d’entreprise qui offrait l'opportunité de partir en séjour ou bien tout simplement ce n’était peut être pas leur culture familiale. 
J’ai adoré mes premières colos, c’était pour moi une découverte incroyable. Tout d’abord, de part la rencontre avec mon équipe, ensuite les jeunes puis toutes les personnes que nous croisons lors de nos voyages. 


Marion, quelle est ta propre vision des colonies de vacances ? 

Je pense que le plus important ce sont les valeurs que nous apprenons collectivement. Apprendre à vivre ensemble et à être ensemble est la ligne de conduite à tenir en colo. Cependant, je ne souhaite pas imposer mes valeurs, car elles sont propres à chacun. Je n’impose rien aux jeunes car le plus important serait de leur permettre de trouver eux même leurs valeurs à travers ces moments de vie. Le but de l’animateur, n’est pas uniquement d'organiser la vie quotidienne, mais aussi d’offrir la possibilité à un jeune de se découvrir, de se construire et d’apprendre la vie en collectivité. 
Les moments partagés en colo sont tous enrichissants, intenses, qui nous font grandir. 

Marion, une équipe d’animation peut devoir assumer des projets pédagogiques, qu’en est-il pour toi ? 

Je pense que les décisions prises en colo ont forcément des conséquences qui sont parfois représentatives de l’équipe d’animation. Le projet pédagogique est construit avec l’équipe mais tu le vis avec les jeunes C’est pourquoi, une équipe doit pouvoir être flexible et ajuster ses décisions au groupe et surtout inciter les jeunes à participer au projet. L’objectif est de permettre à tout le monde de trouver sa place au sein du groupe et trouver un équilibre personnel, tout en prenant en compte les différences de chacun. 

Marion, quelle était ta première impression à l’arrivée à l’aéroport de Porto en août 2019 ? Peux-tu présenter cette colo ? 

Ce séjour s’est déroulé du 15 au 28 août 2019 pour une colo au Portugal, plus exactement à Mira près d’Aveiro. Vous étiez le réceptif et j’étais la directrice de cette colo pour un célèbre comité d’entreprise, organisé par l’organisme CEI. 
Le thème principal était le surf, la glisse ! Ce voyage fût ma 5ème colo à l’étranger. 
A mon arrivée je n’éprouvais pas d’inquiétude particulière, puisqu’on m’avait prévenu qu’une équipe s’occuperait de nous sur place et nous orienterait à notre arrivée. Mais il est vrai que j’ai été surprise, car je pensais que l’équipe sur place nous accueillerait puis qu’on ne la reverrais plus ensuite. Mais finalement votre équipe a été présente tout le long du séjour, avec des briefings quasi journaliers pour ajuster les plannings activités et excursions. Je voyais donc tout directement avec la coordinatrice de Pass Aventura. Je ne parle pas portugais, c’était donc rassurant et parfois beaucoup plus simple d’avoir un réceptif qui est en charge de nous soutenir. Finalement, un complément de ma propre équipe pour que tout soit carré et organisé sans en faire trop non plus. 

Marion, as-tu prévu d’encadrer cet été ? 
Oui je croise également les doigts pour que les séjours soient maintenus … J’ai tellement hâte. 

*BAFA : “Diplôme non professionnel accessible dès 17 ans qui autorise la personne diplômée à encadrer un public de 3 à 17 ans en accueil collectif de mineurs. Cette formation est payante, mais il existe des aides financières qui permettent d'y accéder”. 

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